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T13 — J’étais voyant, maintenant je vois !

TÉMOIGNAGE DE MICHEL BERETTE

Extraits tirés de son livre « J’étais voyant maintenant je vois » – Éditions Le Sarment-Fayard, 1992.


La route fut longue et difficile : j’étais voyant… maintenant je vois, et ce que je vois, je ne peux pas ne pas le dire. (…) Le premier don que Dieu fait aux hommes, c’est l’Amour, et tel est peut-être ce critère essentiel qui permettra de distinguer l’origine de ce que nous vivons quotidiennement, dans la difficulté où nous sommes bien souvent de distinguer ce qui vient de Dieu, ce qui vient de nous et ce qui vient du Mauvais.

Quand j’étais voyant, j’attirais à moi tous les regards dès que j’en avais la possibilité, je faisais l’intéressant par des démonstrations de voyance (…). Je provoquais ceux qui semblaient douter de mes capacités et si quelqu’un se vantait : « Moi, les voyants, je n’y crois pas, c’est de la psychologie, il suffit de connaître plus ou moins la personne », non seulement je lui parlais de son passé, mais encore je lui donnais des détails sur son métier et sur ses activités. J’annonçais des choses que je n’aurais pas dû savoir et que les intéressés étaient seuls à connaître. Et j’éprouvais un malin plaisir à le faire ! J’étais vraiment très orgueilleux ! Comment ne pas l’être quand on a entre les mains une telle puissance!

(…) Après avoir parcouru un long chemin, je découvre que le voyant est tout seul. Les gens vont vers lui, l’admirent, l’envient peut-être, et ont sûrement besoin de lui, mais il n’a rien pour se ressourcer sinon la prière, avec tout le flou que peut introduire dans un esprit la pratique des sciences occultes quelles qu’elles soient. (…) J’ai eu envie d’aider les autres ; il y avait en moi un chrétien qui sommeillait, mais j’étais dans une ambiguïté qui ne s’est dissipée que dans l’intimité croissante que j’ai connue par la suite avec le Seigneur. »

Alors que Michel s’engage peu à peu sur un chemin de conversion, des amis lui conseillent de remettre au Seigneur son don de voyance.

« Avec mon nouvel ami prêtre, nous avons prié ensemble. Après l’avoir raccompagné au départ de l’autocar, je suis retourné à l’église. Et là, seul devant le Seigneur, dans le silence de mon cœur, au pied de la croix de Jésus, je Lui ai proposé, s’Il le voulait, de me débarrasser de mon pouvoir de voyant. Le résultat a été immédiat…

Sur le trottoir qui me ramenait à la maison, s’étalaient plusieurs terrasses de café où j’avais l’habitude de passer un moment avec les curistes. Comme à l’habitude, ceux qui connaissaient mes démonstrations m’appelèrent : « Viens prendre l’apéritif avec nous… qu’est-ce que tu vois pour moi ? »

J’ai dû me rendre à l’évidence et reconnaître devant eux : « je ne vois plus rien, c’est terminé… je ne vois plus rien. » Et depuis cette date, je ne vois plus rien… ou plutôt, je vois autrement.

Je mesure aujourd’hui la pauvreté de l’« aide » que j’apportais aux personnes qui me consultaient. Comparé à la marche en compagnie de jésus, le bout de chemin que je parcourais avec ceux qui me le demandaient ressemblait à la course de deux aveugles se tenant par le bras : un beau jour, ils tombent dans un trou.

La foi détache de la préoccupation de l’avenir puisqu’elle met sa confiance en un Dieu qui n’est qu’Amour. Pourquoi s’inquiéter si « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ? (Rm 8, 28) »

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