Jésus face aux demandes de guérison
UN LIVRET BIBLIQUE DÉDIÉ
Il est intéressant de feuilleter les évangiles et de regarder comment Jésus se positionne par rapport aux demandes de guérison qui lui sont faites.
Jésus est affronté à la supplication du lépreux; l’appel des dix lépreux; le silence du paralytique; le cri de Bartimée; l’attente de Marthe et Marie…
Si vous avez le goût d’étudier la Bible, j’ai développé tout cela dans un livret mis en ligne sur un autre de mes sites petiteecolebiblique.fr
Jésus serait-il un guérisseur ? Un magnétiseur ? A-t-il un pouvoir extraordinaire de guérison ? C’est intéressant de pouvoir mettre en parallèle la manifestation de la miséricorde divine et l’excercice des pouvoirs occultes…
IL EXISTE UNE PAROLE ÉTONNANTE DE JÉSUS
« CE N’EST PAS EN ME DISANT : « SEIGNEUR, SEIGNEUR », QU’ON ENTRERA DANS LE ROYAUME DES CIEUX, MAIS C’EST EN FAISANT LA VOLONTÉ DE MON PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX. BEAUCOUP ME DIRONT EN CE JOUR-LÀ : « SEIGNEUR, SEIGNEUR, N’EST-CE PAS EN TON NOM QUE NOUS AVONS PROPHÉTISÉ ? EN TON NOM QUE NOUS AVONS CHASSÉ LES DÉMONS ? EN TON NOM QUE NOUS AVONS FAIT BIEN DES MIRACLES ? » ALORS JE LEUR DIRAI EN FACE : « JAMAIS JE NE VOUS AI CONNUS ; ÉCARTEZ-VOUS DE MOI VOUS QUI COMMETTEZ LE MAL. » (Lire le contexte de Mt 7, 21-23).
Il est très frappant de trouver dans la bouche de Jésus, la juxtaposition entre le mot miracle et le mot mal… Sans doute veut-il nous dire que le Mal est capable de se déguiser en Bien pour mieux nous attraper… Comme le caméléon qui s’adapte à son milieu pour mieux arriver à attraper sa proie.
Autrement dit, les charismes (qu’il s’agisse de la prophétie, de la délivrance, ou des guérisons) peuvent avoir leurs contrefaçons occultes. La parole donnée peut n’être qu’une divination ou une médiumnité; la délivrance et la guérison peuvent n’être que des tours de passe-passe accomplis par des désenvoûteurs et des magiciens. Le critère d’une vraie vie chrétienne n’est pas l’exercice des charismes, dit Jésus, mais l’obéissance à la volonté divine dans toute notre vie.
DISCERNER L’ESPRIT DE JÉSUS
Regarder comment Jésus répond aux demandes de guérison nous aide à mieux repérer les caractéristiques de sa façon d’accomplir les guérisons, ce qu’on pourrait appeler l’Esprit de Jésus.
◆ Jésus est ancré dans la volonté du Père. Il veille à accomplir les prophéties messianiques. Il agit en communion avec son Père, comme on l’entend dans sa prière avant le rappel à la vie de Lazare (Jn 11, 41-42). Connaissance des Écritures, et obéissance. Il n’adopte pas une posture de gourou.
◆ Jésus est discret. Il a en horreur la publicité intempestive (Marc 1, le lépreux). Il n’utilise pas le battage médiatique. S’il vivait à notre époque, il utiliserait sûrement les moyens de communication modernes, mais avec le souci d’éviter les emprises manipulatrices.
◆ Jésus n’agit pas en secret. Cela peut paraître paradoxal par rapport à l’affirmation précédente, mais, Jésus accomplit les guérisons en public. « C'est au grand jour que j'ai parlé au monde… je n'ai rien dit en secret. » (Jn 18, 20). Grande différence avec la transmission des dons occultes de conjuration dans les familles. La prière pour la guérison se vit en Église, et non pas d'abord en privé et de façon individuelle.
◆ Jésus n’est pas médium. Il n’emploie pas des moyens de pouvoir ou d’emprises, mêmes cachés. Cette femme vient toucher discrètement la frange du vêtement de Jésus, par derrière, espérant sa guérison (lisez Marc 5, 25-34) : « il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela ». Jésus ne sait pas. Cela lui reste caché, et il ne rentre pas de force dans l’esprit des gens autour de lui pour savoir, il n’emploie pas les méthodes de la médiumnité. Il ne sait pas à l’avance ce dont les gens souffrent, il le leur demande…
◆ Jésus a une juste conscience de la présence du Mal. Il laisse à entendre que les esprits mauvais peuvent se mêler à l’état de maladie. Il ne nie pas l’action de Satan et du péché pour diminuer l’homme. Mais il ne diabolise pas, non plus, la maladie.
◆ Jésus a le souci de l’équilibre. Il ne se centre pas sur une proposition de guérison physique dans une sorte de forcing, même s’il en accomplit beaucoup. Il veut le salut de l’homme tout entier, qui passe par la conversion, le pardon, la sanctification. Ceci nous est montré particulièrement dans l’épisode de la guérison du dixième lépreux et du paralytique.
◆ Jésus a le souci de la clarté. Il distingue les plans autant que possible : physique, psychique, spirituel. Il n’y a pas de confusion entre le pardon des péchés et la guérison du corps; ni de lien de cause à effet (cf. n° 8). Il ne fouille pas dans les blessures du passé, RECHERCHE QUI N’A AUCUN FONDEMENT BIBLIQUE. Il y a chez lui une absence de confusion psycho-spirituelle.
◆ Jésus témoigne d’une très grande liberté. Il n’a pas de méthode. Il guérit quelquefois à distance (lire Mt 8, 8), il impose quelquefois les mains (lire Marc 6, 5), mais il n’a pas de protocole fixe et répétitif. Il fait participer les personnes à leur guérison (cf. l’aveugle-né, Jn 9). Il ne donne pas à ses disciples une formation réalisée à partir d’une classification des causes de maladies ou des moyens à mettre en oeuvre pour les guérir…
◆ Jésus vit la pauvreté et la totale gratuité. Sa célèbre parole « vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8) est malheureusement détournée par les guérisseurs et magnétiseurs… La réaction quelque peu emportée de Pierre : « Périsse ton argent, et toi avec lui, puisque tu as cru acheter le don de Dieu à prix d'argent ! » (Ac 8, 20) devrait nous faire réfléchir.
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