
Plus de 40 ans d’astrologie et de douleur
J’ai reçu ce premier témoignage de Laure, par mail. Et je l’en remercie. Elle a estimé être assez déterminée à quitter l’occulte pour en témoigner dès maintenant. Elle nous livre le parcours d’une personne qui vit sa médiumnité à travers l’astrologie. Elle ne cache rien : ni le poids de sa famille, ni sa passion pour l’astrologie, ni les parasitages subséquents. Elle demeure discrète sur sa vie privée. Bien sûr, elle n’est pas au bout de son parcours de libération. Après l’avoir lue, je vous propose simplement de prier pour elle. Merci. D.A.
Ce témoignage risque d’être long, aussi je vais m’employer à le rendre plus structuré comme suit :
Ma rencontre avec l’occulte — Les manifestations paranormales — L’attrait pour les films d’horreur — Le tarot de Marseille — Les fréquentations — Décrochage scolaire — La validation de mes compétences — Vie professionnelle chaotique — Vie familiale terrible — Spirale et autres techniques — Conscience que c’est mal — Ma vie de Chrétienne — Enfermement dans l’échec et santé qui s’aggrave — Rien ne marche sauf ça ! — Peur du rejet — Déclic et conclusion
1. Ma rencontre avec l’occulte
Avant mes six ans, j’ai découvert l’astrologie. Je n’ai pas souvenir de la manière dont elle est entrée dans ma vie, mais je me souviens d’une tante qui en était passionnée. Je ne saurai dire si elle m’en avait parlé, ou si j’ai découvert seule, mais en tout cas, je sais que je connaissais le signe astrologique de mes camarades dès le CP, y compris de leurs proches.
Pour moi, c’était innocent bien sûr. Une façon d’observer et de comprendre mes pairs. Je n’avais pas spécialement de problème à sympathiser ni à sociabiliser, j’étais une enfant curieuse, enjouée. Mais, à la maison, la vie était compliquée. Très.

J’ai vécu des phénomènes paranormaux très jeune, je voyais le corps de mes parents se dédoubler (je ne sais comment l’expliquer), ils dormaient mais je les voyais debout s’observer. Ces phénomènes étaient fréquents, et terrifiants. Je sais que ma mère est née dans un pays où la superstition se mêle au religieux, elle était toujours en contact avec une personne du pays qui « priait » et faisait je ne sais quelles choses pour « aider »… Cette femme demandait des photos de nous, et elle aurait « transmis » des dons et des esprits (une dizaine) pour nous protéger… Esprits dont je connais le nom de certains.
Je n’y ai jamais cru, pourtant force est de constater que j’ai assisté à des choses bizarres et la vie familiale est encore à ce jour un enfer.
L’astrologie a donc été, pour moi, la porte d’entrée.
Je sais que l’une de mes grands-mères pratiquait l’occulte, je n’ai pas de détail précis à ce sujet, mais je sais aussi que mon arrière-grand-mère était, d’après ce qui m’a été dit, une « sorcière ». Je me méfie des termes, je vous cite simplement la chose comme elle m’a été dite.
J’ai été baptisée, mais je n’ai pas eu une pratique religieuse assidue, et je ne la recherchais pas. Mon sentiment (sans doute biaisé) est qu’à chaque fois que j’ai essayé de me rapprocher de l’église, je n’ai pas trouvé porte ouverte…
2. Les manifestations paranormales
Comme évoqué, j’ai assisté à des dédoublements. On m’a aussi vue, dédoublée, ces phénomènes se produisaient de jour comme de nuit.
Je me rappelle avoir vu ma mère (qui dormait à mes côtés) s’observer devant son lit (portant un vêtement existant bien dans la garde-robe). Cela était terrifiant pour moi. L’entité (ou mon imagination) ne me regardait pas. Je n’ai pas eu de contact direct.
Il y avait comme une présence dans l’appartement que nous habitions, mais mis à part ces doubles, je n’ai pas souvenir d’avoir vécu autre chose, toutefois des personnes venues chez moi se sont plaintes de phénomènes.

3. L’attrait pour les films d’horreur
Très tôt, je m’arrangeais pour regarder des films d’horreur. À ce jour, je suis encore fascinée par ces derniers, je suis toujours en quête d’en regarder. Même si j’en ai peur, je me sens fascinée par ce type de films.
Je lisais beaucoup de romans de Stephen King au collège, et c’est d’ailleurs à cette période que j’ai commencé à bien avancer en astrologie. J’ai dressé mon premier thème et j’ai commencé à vouloir en apprendre plus, j’ai acheté des livres, des revues, j’ai emmagasiné le plus de connaissances possibles à ce sujet. Je vivais le harcèlement au collège, et l’astrologie m’a aidée, du moins le pensais-je.
Les films d’horreur font souvent gagner le « mal », mais je n’avais pas conscience que cela amenuisait ma foi en Dieu. Comme si la notion d’espoir n’avait plus lieu d’être. Je me suis toujours vantée d’être pessimiste car réaliste… alors que je n’aspire, en réalité, qu’à l’espoir au fond de mon cœur.

4. Le tarot de Marseille
C’est à l’adolescence où j’ai fait connaissance avec le tarot. Il y en avait un gratuit dans un magazine, et j’ai commencé ainsi. C’était anodin à mes yeux, un jeu, voilà tout. Pas une seconde je ne me suis demandé d’où venaient les réponses. J’ai très vite appris à bien comprendre les cartes, c’était fluide, facile.
Avec les années, bien que beaucoup moins passionnée par le tarot que par l’astrologie (qui a littéralement été ma vie), j’ai tiré les cartes avec succès. Il m’est arrivé de prédire mot pour mot ce qu’un tiers allait dire à une personne. En réalité, je n’avais pas vraiment besoin des cartes, je savais ce qu’il fallait dire. Et je ne me suis pas inquiétée de ce phénomène avant des années… Pour moi, j’étais puissante, j’étais fière d’avoir un pouvoir quand ma vie n’avait rien de beau. Je souffrais énormément, et je souffre toujours d’ailleurs.
J’ai commencé par ressentir de la colère, cela s’est fait insidieusement, lorsque l’on me demandait les cartes. Je savais souvent ce qui allait m’être demandé, et j’en venais à souhaiter le mal, bien que je pronostiquais souvent le bien. J’étais en colère oui, et cela n’est pas dans mon tempérament de base. J’en avais assez des questions sentimentales, ou bien de ces demandes qui se reformulent plusieurs fois jusqu’à obtenir la réponse attendue… En fait, les cartes me servaient surtout de support factice, je parlais à travers elle sachant très bien ce qui allait se passer (je mettais cela sur le compte d’une très bonne analyse).
J’ai enseigné le tarot à des amies qui étaient fascinées par lui, cela ne me fatiguait pas, c’était « facile ». Je les trouvais moins douées que moi, je ne comprenais pas que les analyses leur demandent tant d’efforts.

Mais le péché vient du fait que je savais, lors de ces enseignements, que le tarot n’avait rien de bon. Et comme je n’avais plus d’amitié pour mes amies, je me fichais de les emmener dans ce domaine, j’en étais même contente, et j’en suis tellement désolée à ce jour. Petite parenthèse : l’amie que j’ai initiée au tarot se disait sorcière, et bien que je prenais cela à la rigolade, elle a, un soir, LU dans mes pensées. À partir de là, j’ai compris qu’il y avait quelque chose de malsain et de dangereux et que je ne pouvais pas faire semblant de l’ignorer.
Cela peut sembler fou, mais elle a littéralement exprimé ce que je pensais (et elle ne pouvait pas le savoir car je suis de nature à ne pas parler de ma vie privée).
Cela m’amène au point 5, les fréquentations.
5. Les fréquentations
Lorsque l’on est dans l’occulte, on attire à soi des gens qui sont dans le même « mood ».
Je ne compte pas les personnes qui se disent médium, chamane, adepte du reiki, new age, sorcières de lumière, et j’en passe…
Ces personnes disent être dans le bien, dans la lumière. Certaines, je n’en doute pas, en sont convaincues, mais d’autres m’ont montré leur vrai visage assez rapidement. Quand en public, elles parlent de bienveillance, et qu’en privé elles révèlent être des matérialistes avides d’argent et de gloire, cela fait froid dans le dos. Je voyais cette hypocrisie et cela a contribué à m’ouvrir les yeux, en partie. Je n’étais pas mieux que ces personnes, moi aussi j’aurais aimé réussir, même si je ne l’admettais pas. Ma motivation n’était pas de briller, j’ai toujours eu du mal à me mettre en avant, mais j’aurais voulu faire de l’argent pour mettre ceux que j’aime à l’abri, cela a toujours été mon vœu et cela n’a jamais fonctionné (étonnant).
J’ai connu des personnes qui me montraient une face de l’humanité propre à annihiler toute confiance en l’homme, je me sentais désespérée et seule. Je voyais bien que ces gens n’avaient rien de bénéfique, et ce sont pourtant ceux qui se montrent comme des « anges ». Pour ma part, je ne m’affichais pas comme tel, je me contentais de rester en dehors autant que possible.
Combien de fois n’ai-je reçu de propositions (qui auraient pu me rapporter beaucoup d’argent justement) par crainte de m’exposer, par crainte d’être trop en lien avec de potentiels clients, car je ressentais un dégoût profond pour le monde. Avec le recul, je pense que l’occulte a contribué à me rendre méfiante, sans doute trop.
Il était devenu très difficile de m’émouvoir. Très difficile de passer les barrières de mon cœur. En réalité, je clamais toujours m’émouvoir des gens qui souffraient, ce qui est vrai, mais ceux de mon entourage avec leurs petits bobos de type sentimentaux me dégoûtaient. Je les trouvais égoïstes, et incapables de voir la chance qu’ils avaient de ne pas être dans la rue ou en phase terminale de je ne sais quelle terrible maladie. J’avais établi une hiérarchie de la souffrance parallèle à l’estime que je pouvais, ou non, accorder.
Il y a autre chose d’important à mentionner, j’avais l’impression (car je ne puis apporter aucune preuve objective à ce propos) de connaître les gens. J’arrivais, non à lire les pensées, mais à cerner leur âme, je pouvais savoir immédiatement à qui j’avais affaire. Était-ce une projection ? Possible. Mais la conclusion en est que mes avis étaient souvent basés sur une appréhension et la méfiance. Je voyais les mauvais côtés et ils m’étaient d’ailleurs très vite confirmés. Je devinais aussi la vie des gens, quelques secrets, ou bien ils me les révélaient spontanément sans que j’ai à demander… Si vous saviez le nombre de détails privés que j’ai entendus… des choses que l’on ne devrait pas confier m’étaient dites… Je n’en faisais rien, je ne suis pas une mauvaise personne, mais je ressentais, là encore, de la colère à être le réceptacle de vies aussi dissolues… Je réalise en écrivant ceci que je m’enfermais dans le mépris, et en juge… J’aurais dû être capable de dire « je ne veux pas savoir », mais j’étais tellement habituée à tout entendre…

J’ai néanmoins noué des amitiés, plus ou moins sincères, mais toujours avec cette méfiance en arrière-fond. Comme si je m’attendais à être déçue, un moment ou à un autre.
Je reviendrai sur les relations car elles sont importantes pour la suite.
6. Décrochage scolaire
Du fait du harcèlement vécu, mais aussi de mon apprentissage plus intense de l’astrologie, j’ai décroché.
Jamais je n’aurais pu faire le lien, d’ailleurs il n’est même pas sûr que cela soit en lien, mais je vivais une vie très difficile à la fois à l’école, et à la maison. J’ai donc cherché à m’évader en trouvant d’autres passions (pas uniquement l’astrologie ou le tarot).
J’ai noué des amitiés par correspondance (une façon de ne pas être en contact) et certains sont encore de bons amis à ce jour.
On m’avait diagnostiqué surdouée très jeune, pourtant je n’ai pas suivi un parcours scolaire exemplaire, il était plus simple de fuir et d’être en paix (illusoire) que d’affronter le monde et ses injustices. Je pensais me préserver, en réalité je ne me suis pas rendu service. Je n’avais pas de comportement malsain, je ne me droguais pas, je ne fumais pas, je ne sortais pas avec des garçons, je voulais juste être chez moi, tranquille.
Les boums et autres sorties de jeunesse me laissaient de marbre, je ne rentrais pas dans le jeu des amis qui m’invitaient en boîte, je gardais une bonne ligne de conduite car je voyais déjà le danger à perdre le contrôle. En ce sens, j’avais une forme de maturité salvatrice.

Au lieu d’aller en cours ou en boîte, j’allais par exemple à la bibliothèque et je dévorais les ouvrages en lien avec l’astrologie bien sûr ! La chiromancie (je n’ai jamais été douée), l’analyse des rêves, les romans de Stephen King qui me fascinaient !
Je trouvais tant de réconfort avec tout cela. Pour moi, c’était bien moins dangereux que de boire de l’alcool ou d’aller danser…
7. La validation de mes compétences
Pour être certaine de garantir mon anonymat, je ne puis tout dire ici. Néanmoins, j’ai très tôt été reconnue en astrologie. Non par le public car je suis restée dans l’ombre volontairement, mais par mes professeurs qui m’encourageaient à me lancer !
J’ai suivi nombre de formations en astrologie car intérieurement je doutais toujours d’avoir assez de compétences, il m’en fallait plus, toujours plus ! Et j’avais besoin de l’aval, de la reconnaissance de mentors.
Avant, j’avais beaucoup de facilité à entrer dans un thème, il me suffisait littéralement de poser les yeux sur une carte et je savais instinctivement que dire, où trouver les informations sur une personne et je tapais toujours juste, au point de faire pleurer les gens car j’avais touché des points très intimes.
J’en étais très fière, orgueilleuse sous couvert d’une façade modeste…
L’astrologie est souvent présentée comme un outil de connaissance de soi, pour ne pas parler de son aspect prédictif. En fait, les gens viennent surtout consulter pour qu’on leur donne des prévisions, rien de plus. Ils ne cherchent pas à ce qu’on leur parle de ce qu’ils pensent déjà savoir d’eux-mêmes. Cela m’agaçait, je ne supportais pas que l’on utilise ce que je voyais comme un Art noble, pour des prévisions basses. Je travaillais donc de mauvais cœur, souvent à la va-vite et pourtant je tapais juste parce que toutes ces années de travail se vérifiaient.
Mais je n’avais AUCUN plaisir à effectuer une prestation. AUCUN.
J’ai rédigé des articles, enseigné l’astrologie, tout cela était si facile pour moi, je ne vivais et pensais qu’au travers de l’astrologie, c’était un langage évident et simple. Mais plus j’approfondissais mes recherches et plus ses incohérences me torturaient, car il faut savoir que l’astrologie regorge d’incohérences (système de domification à employer, zodiaque tropical ou sidéral, points fictifs vrais, moyens ou corrigés, et j’en passe !).
J’ai passé des années à ESSAYER de comparer différents systèmes, car je cherchais LA Vérité, et cela me torturait littéralement. Je ne comprenais pas que, quelle que soit la méthode que j’appliquais dans mes analyses, je trouvais toujours bon alors que mathématiquement parlant, logiquement parlant, cela n’avait aucun sens ! Et peu à peu, cela a fait naître une forme d’esprit critique qui m’a conduite à douter plusieurs fois de l’astrologie. Comprenez que pour moi, qui ne parlais et ne vivais que par et pour elle, ce fut très difficile.
Parfois, j’en venais à me dire « pourquoi te poses-tu des questions ? » applique ce qu’on t’a enseigné, tant pis si la méthode ne peut être employée sous toutes les latitudes (je parle ici de domification), point !
Combien de fois n’ai-je interrogé mes professeurs en leur mentionnant mes questionnements, et leur réponse a toujours été : utilise ce système (le plus connu). Sans chercher plus loin, ce que je refusais personnellement ! Je pense que cette volonté de chercher la vérité m’a autant desservie qu’aidée à ouvrir les yeux. Sans cela, j’aurais continué à utiliser le système Placidus et je n’aurais pas cherché plus loin.
Mes professeurs étaient unanimes à mon sujet : j’étais une astrologue née. Moi, je cherchais à m’améliorer encore et encore car tant que je n’aurais pas trouvé la vérité, je n’arriverais pas à me lancer (tout cela était aussi une excuse, j’ai toujours eu peur de m’exposer aux yeux du monde).
8. Vie professionnelle chaotique
J’ai pourtant eu de nombreuses portes ouvertes, de très bons postes, et je finissais toujours par claquer la porte, me lassant très vite. J’aspirais à autre chose. Je vivais dans une sorte de brouillard intérieur, je ne savais pas où j’allais mais j’espérais toujours MIEUX. Je voulais surtout DU TEMPS pour approfondir mes recherches, j’avais une boulimie de connaissances occultes, rien ne m’intéressait. Je ne compte le nombre d’ouvrages achetés, lus, assimilés…
Et rien ne comptait autant que devenir excellente en astrologie, j’y mettais TOUTE mon énergie.
C’est une quête sans fin.
Plusieurs fois, j’ai « rompu » avec elle car je finissais par démasquer son incompétence, mais j’y revenais toujours (soit par mes amis qui ne comprenaient pas que je m’en sois détournée), soit parce que, sans elle, je ne ressentais plus d’exaltation.
Je n’ai jamais eu d’intérêt aux relations amoureuses, je ne vivais que POUR l’astrologie, c’est vous dire à quel point elle comptait.
Aucun emploi n’arrivait à rivaliser avec elle.
Lorsque j’ai créé mon emploi d’astrologue, un autre problème s’est posé, cette incompétence à « vendre » mes services. J’avais horreur d’aller vers les gens, je reviens sur le point de la méfiance et de la crainte d’être remise en question malgré tout mon travail… Je n’avais pourtant jamais reçu de signal contraire, mais j’étais persuadée que personne ne viendrait me consulter. Et j’ai entretenu moi-même mon échec en ne faisant RIEN pour me vendre.

Depuis près de 15 ans, la courbe s’est inversée, si avant je n’avais aucune difficulté à trouver du travail (alimentaire), on s’est mis à refuser mes candidatures. J’arrive souvent en short list et on me refuse, j’ai suivi des tonnes de formation pour donner plus de valeur à mon CV, mais je ne trouve jamais. TOUTES mes tentatives échouent, et j’y mets pourtant énormément d’énergie.
À ce jour, c’est même devenu ma problématique principale sans parler de la santé (j’y reviendrai).
Pour conclure ce chapitre sur le travail, il me semble que tout est fait pour que je ne puisse travailler que dans l’occulte car, dans ce domaine précis, les opportunités se bousculent !
9. Vie familiale terrible
Je ne souhaite pas dévoiler de détails précis, je resterai vague, mais il me semble essentiel de dire que je n’ai pas vécu UN SEUL JOUR sans que ma vie familiale soit difficile. Je vis littéralement l’enfer depuis l’enfance. Mes parents sont des gens bons, mais je les vois souffrir et mon incapacité à les protéger contribue à mon désespoir.
Je n’en dirai pas davantage.
10. Spirale et autres techniques
Par ce titre, j’entends que l’occulte appelle bien l’occulte (pour paraphraser l’un de vos titres).
Lorsque l’on touche à un domaine, les autres arrivent rapidement. J’ai très vite découvert le tarot, mais aussi le pendule (je n’ai jamais été bonne avec lui), l’analyse des rêves, la psychogénéalogie, la sophrologie, l’hypnose régressive et spirituelle…

Je dois en oublier…
Quel était le but de tout cela ? Pour ma part, au début de la curiosité, mais aussi une façon de trouver un emploi. J’avais l’impression qu’en proposant plusieurs techniques, je serai plus légitime. En réalité, je n’aimais rien d’autre que l’astrologie, même si (sans me répéter), je doutais de plus en plus d’elle.
Pour vos lecteurs et auditeurs : l’astrologie peut aisément être démontée, il suffit de connaître ses failles et j’en ai cité quelques-unes plus avant. Je vivais dans la crainte qu’une personne m’interroge à ce sujet, car je savais très bien qu’il serait IMPOSSIBLE (pour qui est honnête) de la défendre.
11. Conscience que c’est dangereux
Je ne saurai vous dire quand est-ce que j’ai pris conscience que tout cela était dangereux…
Une analyse intérieure y a contribué, mais le désespoir et la pauvreté me donnaient l’illusion que j’avais une excuse.
J’en étais arrivée au point où, sachant le tarot dangereux par exemple (QUI répond ?), je me fichais presque des conséquences car je justifiais cela par « il faudra bien que je mange, Dieu ne peut pas m’empêcher de survivre ! » et je rajoutais « pas après tout ce que j’ai vécu »… Comme si ma souffrance justifiait de fermer les yeux.

Des cas de conscience, nombreux, me faisaient tout arrêter, pour y replonger ensuite (avec moins de « dons » néanmoins). Il est intéressant de noter que, de mon point de vue, à chaque fois que j’ai rompu avec l’occulte, lorsque j’y reviens, j’ai beaucoup moins de facilités.
Autre remarque : on m’a souvent dit (mes proches) que lorsque je me remettais au tarot, je devenais plus « dure ». Il est vrai qu’avec les années, je n’ai jamais tiré les cartes avec bienfaisance, cela m’agaçait et je n’envoyais pas de bonnes « ondes » pour schématiser. Cela m’a moi-même interloquée.
J’ai aussi pris conscience que je m’enfonçais de plus en plus dans le désespoir, ne trouvant aucune échappatoire aux difficultés qui m’accablent. Je n’en ai toujours pas d’ailleurs, mais je m’en remets à Dieu.
12. Ma vie de Chrétienne
Elle est inexistante.
J’ai reçu le Baptême, rien de plus.
D’après ce que je sais, je n’aurais pas été réceptive aux cours de Catéchisme mais je n’ai aucun souvenir d’y avoir été conduite.
J’ai souvent éprouvé une TRÈS grande méfiance envers les gens de l’église, y compris les personnes qui se rendent à la Messe. J’ai essayé plusieurs fois d’assister à la Messe (plus par sentiment d’obligation que par envie sincère), et j’avais l’impression d’être au milieu d’un bain d’hypocrites. J’étais convaincue que les gens qui y venaient n’étaient là que pour s’acheter leur paradis, mais qu’en réalité, sitôt chez elles, leurs mauvais côtés reprendraient le dessus…
Contacter l’église a été très difficile pour moi, j’ai confiance absolue en Dieu, mais pas aux hommes, ce qui rend difficile l’entreprise. Il me faut le dire car j’ai choisi d’être sincère.
Je n’ai pas dû assister à plus de trente messes dans ma vie… et à chaque fois, je me sens comme une touriste.
Ce n’est pas douloureux, c’est juste gênant, comme si je n’avais rien à faire là, je ne connais pas les prières, je me répète encore mais je faisais du tourisme…
Depuis que j’ai résolu d’arrêter proprement et sûrement, et de subir cette libération avec l’aide de Dieu, je ne prie pas davantage. Je récite le Notre Père et le Je vous Salue Marie avec l’impression d’y être plus obligée que par réelle compréhension du bonheur de le faire… Comme si je n’avais tout simplement pas les codes, et que je manquais de légitimité, que je ne suis tout simplement pas DIGNE de le faire, pas crédible…
Mais je n’éprouve aucun rejet des objets religieux ou de Dieu, ni de la Vierge Marie, ni de Jésus, au contraire.
13. Enfermement dans l’échec et santé qui s’aggrave
Professionnellement, c’est simple : rien ne fonctionne malgré tous mes efforts. C’est plus que la poisse, RIEN ne marche.
Comme dit avant, il n’y a que dans l’occulte que les portes s’ouvrent, or, Dieu merci je refuse.
Ma santé est déplorable depuis la vingtaine… Je ne veux pas parler de mes soucis, mais il faut savoir que j’ai manqué de mourir de nécrose et j’en passe…
J’ai pratiqué moi-même la prière qui coupe le feu, sachant son danger… Je m’étais brûlée au 3ème degré, je souffrais tellement que j’ai concédé à cela. Et je m’en veux.
Je ne ferai pas l’étalage de mes soucis de santé, mais ce sont des problèmes que les médecins ne savent expliquer pour la plupart. On n’arrive jamais à me soigner….
14. Rien ne marche sauf ça
Si je fais le bilan objectif de toutes ces années, la conclusion serait de me pousser à ne pouvoir me fier qu’à l’astrologie (et autres).
Comme si j’avais été amenée à, progressivement, douter de tout (y compris de l’astrologie, c’est le paradoxe). Les portes s’ouvrent en grand dès lors qu’il s’agit d’occultisme, on me propose de bons postes, on me met en avant…
Il y a quelques mois, j’ai même décidé de lancer mon activité et j’avais commencé à en parler, choisissant un plan d’attaque et en ayant même une très bonne publicité en approche, mais subitement, le 10 août dernier, une prise de conscience différente des autres fois, m’a fait comprendre que si j’y allais, je ne pourrai plus faire marche arrière.
Je savais que je n’agirais pas par empathie, et que je n’aurai aucune excuse !
Hélas, j’ai déjà largement diffusé mon poison… j’ai contribué par mes écrits à diffuser l’astrologie et les arts occultes, et des centaines, peut être milliers ont lu cela. Je m’en veux vraiment.

15. Peur du rejet
Mon entourage amical, lorsque j’avais renoncé à l’astrologie et aux cartes déjà dans le passé (avant d’y revenir par dépit) a souvent TRÈS mal réagi.
À l’heure où j’écris ces mots, je n’ai pas annoncé que j’arrêtais, je me contente de ne plus parler astrologie avec eux… Je crains le moment où je vais l’annoncer, car je sais que je vais recevoir de très nombreuses critiques, voire perdre l’amitié de certains.
Cela peut sembler idiot, mais cela me fait peur.
Je sais que certains sont amis par intérêt, il est de bon ton d’avoir son astrologue de poche, néanmoins d’autres sont réellement attachés à moi. Eux-mêmes sont complètement bouffés par l’occulte, pensant faire le bien, et je sais déjà que les convaincre du danger que cela représente est mission impossible…
Leur avouer que je n’y croyais plus, que je faisais cela par dépit, voire colère, les décevra… Je le ferai néanmoins, qui me dit qu’ils ne sont pas dans le même cas..
Mais cela va être très très difficile, et je m’inquiète de les perdre.
Ma crainte est aussi de ne pas savoir leur expliquer à quel point cela est dangereux ; pour certains avoir des « dons » est une bénédiction, alors qu’objectivement, nos vies sont jonchées de difficultés. Je me demande si j’aurai la force de les aider, moi qui ai pu contribuer à les renforcer dans leurs croyances…
16. Déclic et conclusion
Pour conclure.
L’astrologie peut sembler anodine en comparaison des autres sciences occultes. Elle ne l’est pas. Elle nous détourne de la foi, de la croyance en Dieu. Je la défendais en disant que, tant qu’on en restait à l’étude du caractère, il n’y avait rien de mal. Or, elle cloisonne notre pensée, je ne voyais plus les gens pour eux, mais au regard de leur thème comme évoqué. Je m’attardais sur un déterminisme dont, en façade, je réfutais l’existence en me protégeant par cette maxime célèbre « les astres inclinent mais ne déterminent pas »…

Je sais que les liens occultes sont forcément induits par des liens plus anciens dans mon cas (familiaux) et ce n’est donc pas un hasard que j’ai plongé aussi facilement dans le bain de l’ésotérisme…
M’en défaire est compliqué, tout est relié à ça… Je meurs littéralement de ne plus rien avoir, de tout perdre, MAIS j’ai conscience d’une chose : DIEU est avec moi, sans Lui, je n’aurai pu avoir cette prise de conscience.
Tout ce que j’espère, c’est que l’exorciste que je rencontrerai saura m’aider.
Laure
Août 2023
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