T21 — La voyance tisse dans les familles la toile de la discorde
Témoignage donné à Pontmain le 26 octobre 2013 lors d’une journée de formation sur les méfaits de l’occultisme
Nous sommes dans les années 60. Mes parents habitent alors un petit village dans le bocage mayennais. A la maison, nous sommes 8 enfants.
Un voisin de mes parents, au comportement étrange et violent, sème alors la terreur dans le village, créant une atmosphère malsaine et pesante.
Mon père avait découvert les pratiques étranges de ce voisin, le surprenant un jour en train de lire un livre au titre évocateur : « le Dragon rouge ». Gêné d’être surpris en pareille lecture, ce voisin proposa donc à mon père de l’initier à son tour, ce qu’il refusa.
Mes parents restaient discrets sur le sujet, mais des phénomènes inexplicables et à répétition commencèrent à semer le trouble dans le village.
Des personnes étaient victimes d’accidents, de maladies inexplicables, de blocages psychologiques et physiques, de disputes familiales…
Les animaux étaient atteints : un troupeau de vaches se trouvaient à l’étable et au matin, trois d’entre elles étaient retrouvées mortes au bout d’une chaîne…
Le matériel subissait des préjudices de toutes sortes : au moment du fauchage, on retrouvait des pieux en fer plantés dans le champ, ce qui endommageait le matériel…
Les récoltes étaient mauvaises : on les retrouvait saccagées ou piétinées avant le battage…
De tels faits ont perduré plusieurs années de suite et ils ne cessèrent qu’à la mort tragique de ce sombre personnage.
J’ai moi-même consulté des voyants parce que mon couple était en difficultés. Je croyais en recevoir de l’aide, mais cela est vite devenu une dépendance : on crée un lien, on en devient captif. Jusqu’à ne plus pouvoir agir de soi-même. Mon mari, au passé très perturbé, était habité d’une grande violence conjugale, entretenant des mœurs perverses et une vie de débauche.
C’est uniquement la peur terrible que j’avais pour ma fille et pour moi-même qui me poussait à aller consulter des voyants, lesquels savaient bien profiter de mon désarroi !
Les voyants me prédirent toutes sortes de dangers et d’événements tragiques, comme sa mort qui devait être imminente, tel jour, telle lune… mais qui se produisit des années plus tard. Et pendant tout ce temps, pendant des années et des années, cela nourrissait peurs et angoisses, alors que l’Evangile nous dit que « nul ne sait le jour ni l’heure ».
Autre prédiction ratée : elle concernait cette fois mon frère qui devait se marier dans les mois suivant la consultation de la voyante. Il y a bien eu un mariage, mais chez une amie, pas chez nous. Et ma fille, quant à elle, n’est toujours pas mariée.
Dans la plupart des cas, c’est la détresse et une grande fragilité dans leur vie qui conduisent les gens à consulter les voyants, entraînant des dépenses de plus en plus coûteuses.
Après bien des souffrances, j’ai appris que mon frère avait basculé à son tour dans la voyance. La famille a alors volé en éclats. La jalousie y est maîtresse. Nous sommes devenus des étrangers les uns pour les autres.
Comme l’araignée qui tisse sa toile, la voyance tisse dans les familles la toile de la discorde ; des liens avec le Malin se nouent, tandis que les liens de l’amour et de la paix sont défaits… La paix intérieure, dans les familles et avec les autres, est détruite. Cette toile malfaisante est le piège qui attire d’abord subtilement pour ensuite attraper et emprisonner sa proie. Et au lieu de tomber dans les bras du Seigneur, on tombe sous la coupe du Mauvais.
J’ai retrouvé depuis le chemin de l’Église, cette église qui se dresse toujours au cœur de mon village. C’est désormais le Centre de mes rencontres avec le Christ et c’est là que j’ai retrouvé la paix.
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