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T10 — De la voyance à la lumière du Christ

Il n’avait pas mis les pieds dans une église depuis sa première communion et connut les affres de la voyance. Encouragé par une amie catéchiste, William va se confesser… Et fait la rencontre de sa vie ! willvall@erenis.fr Publié dans « Il est Vivant ! » n° 236, mars 2007 ©


En 1996, au chômage, le goût pour l’ésotérisme de ma compagne d’alors m’a poussé à chercher un emploi dans le domaine de la voyance. Ce qui fut fait dès le premier jour de mes recherches, et cela dura 6 ans ! J‘ai commencé cette activité avec le souci sincère d’aider des personnes en difficulté. La voyance « par téléphone » était alors très à la mode. Bien sûr, le but de mon patron n’était pas du tout philanthropique… II fallait fidéliser le client pour que le chiffre d’affaires augmente ! L’orgueil était la « matière première » qu’il fallait flatter. Une fois bien « gonflé », il permettait de suggérer des solutions faisant appel à des « forces supérieures » (occultisme, magie). L’un des scenarii les plus fréquents était l’invention d’un ennemi, du genre marabout, dont il fallait combatte les actes magiques. Certains clients s’endettaient pour pouvoir payer… J’avais le sentiment, parfois, de ne plus être le même, mais les gains étaient motivants, et je croyais vraiment aider les personnes. Peu à peu, je me suis retrouvé prisonnier, voire esclave de cette activité. Puis, pour des raisons juridiques, le cabinet ferma.

Lorsque ma fille eut l’âge de l’initiation à la foi, je l’inscris au catéchisme. À la fin de l’année scolaire, je fus sollicité par mon ancien patron du cabinet de voyance. II me proposait de prendre la direction d’un nouveau cabinet qu’il créait en Suisse. Je n’ai pas voulu lui donner ma réponse immédiatement car même si financièrement cela était très attrayant, la paix retrouvée depuis l’arrêt de cette activité me semblait plus précieuse que l’argent. Le lendemain, avait lieu la fête de fin d’année du catéchisme. Comme je ne connaissais personne à qui parler de mon dilemme, je décidai de me confier à l’une des catéchistes présentes. Sa réponse fut prompte et son index prit le mouvement d’un métronome : « Tu dois refuser » m’affirma-t-elle. Et d’ajouter : « Il faut que tu ailles te confesser ! » Sans vraiment comprendre pourquoi, j’y suis allé, alors que je n’étais pas entré dans une église depuis ma première communion.

Lors de cette première confession, j’ai pris conscience que, comme voyant, j’avais été idolâtre en me substituant à Dieu. Deux mois après, je découvrais Paray-le-Monial et devant les reliques de sainte Marguerite-Marie, je fis l’expérience d’un « cœur à cœur » avec Jésus. Je reçus alors la grâce de pardonner à tous ceux et celles qui m’avaient blessé et je fus libéré d’un grand poids…

La source des grâces ne s’est pas tarie depuis. À la Toussaint 2004, j’ai remporté le concours photo organisé par ma paroisse. Puis survint un souci de santé. À la clinique, on a plus de temps pour réfléchir et prier. L’Esprit Saint me souffla de concilier mon art et ma foi : peindre une série de portraits destinés à montrer la foi au travers de regards et d’expressions. L’exposition qui suivit me rapporta quelques commandes, entre autres celle d’un évêque… À suivre !

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